Parce que, attendez, je suis dans la rue la semaine dernière à bosser sous la pluie batante quand soudain me passe sous le nez un vieux pote. Pote tellement hipster, qu’il a déjà eu dans sa courte vie 1) le crâne tondu 2) un bouc 3) une barbe de trois jours qui lui a duré deux ans. Et là, je le croise, et que vois-je sur sa face ? Une moustache ! Moi, illico hilare devant son look de festival. Lui, illico fumasse que je nargue ses poils hyper chiadés. Il m’a expliqué que la moustache allait revenir, et qu’il voulait être le premier sur le coup pour l’accueillir. J’espère qu’il avait trop fumé son bouc et que c’est pour ça qu’il déraisonnait. Pourtant, il a insisté : la moustache fine du mousquetaire, on va la revoir. La grosse moustache qui rebique en rocade, on va la revoir aussi. Faut qu’il ait tort, on est d’accord ?
J’ai eu un flirt Made USA avec moustache dans les années… hum… 2000. J’étais ado. Il avait ça parce que c’était eighties à mort, j’en frémis encore. Ces saletés sont d’une douceur effrayante, presque comme du bébé-alpaga. C’est horrible parce que c’est assez agréable, en plus que c’est moche. Mais il en va ainsi de bien des aspects de la sexualité, non ?
Allez, je vais aller mettre un cierge pour que cette mode n’arrive jamais. Et tiens, au passage, je vais discretos foutre le cierge sous la moustache de mon pote, avec qui je dîne ce bientôt. Un homme magnifique.
Thelma
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