J'ai lu une rubrique d'un magasine qui racontait l'histoire des pauvres femmes qui achètent des trucs qu'elles ne mettent jamais et c'était tellement moi, que je n'ai pas pu m'empêcher d'écrire mon expérience personnelle.
Je vous préviens, je suis à fond pour. D’ailleurs en fin de semaine, me voilà dans une friperie, en train de me chercher un bonnet de laine dans un bac bourré de bonnets de laine. Jusque là, ça n’a l’air de rien, hein ? Sauf qu'attend, des bonnets je n’en mets jamais. Et je passe deux heures à m’en choisir un. C’est pas cocasse, ça ? Comment ça se fait qu’on sente monter en soi la pulsion (je parle de moi on mettant « on » pour faire universel) d’acheter des bonnets qu’on mettra pas ? Surtout qu’on est en juin. Nan parce que vous verriez ma tronche avec un bonnet, vous comprendriez tout de suite pourquoi vaut mieux pas que j’en mette. Ça me fait ressembler à un quelqu’un qui essaie de passer en douce la frontière slovaque.
Eh ben j’en achète quand même un. Voir, avec un délire dans le miroir de la boutique comme quoi je suis sublime avec.
POURQUOUUUUUOOOOI ?
Hypothèse 1, c’est 5 dollars. Et moi, quand ce n’est pas cher, je ne me rends pas compte que j’ai payé. Mais bon une fois que ce bonnet sera sec (je viens d’amoureusement le laver), il va rejoindre un endroit de mon placard qui pourrait s’appeler « au paradis des bonnets échangistes » tellement les pompons se culbutent le rond, là-dedans.
Hypothèse 2, je suis tout simplement dingue. Je sens une piste, là. La preuve, alors que je meurs si j’achète pas le bonnet, eh ben deux mois après si ça se trouve je l’offre à quelqu’un. C’est comme si tout ce qui comptait c’était de l’avoir acheté.
J’aimerais que vous m’expliquiez que je ne suis pas la seule à être maboulasse de la boussole, et que vous aussi vous avez des pulsions de ce genre.
Thelma
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